05/10/16 Les Rendez-Vous de la Maison de la Presse : le DG présente l’importance de l’ANADER dans l’agriculture ivoirienne

05 octobre 2016 (ivoireagro.com) La journée du Jeudi 29 Septembre 2016 sera marquée à jamais dans les annales de l’ensemble des professionnels de la communication accrédités en Côte d’Ivoire.

En effet, Dr. Sidiki CISSE, Directeur Général de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), invité par l’Union des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), adonné une conférence de presse magistrale autour du thème « la place  de l’ANADER dans l’agriculture ivoirienne, enjeux et perspectives ».

Accompagné du Conseil d’Administration, des Directeurs Centraux et Régionaux, le Directeur Général de l’ANADER a  été reçu à la tribune ‘’Les Rendez-vous de la Maison de la Presse’’, par un public averti composé de journalistes, de bloggeurs, de spécialistes de la communication et de structures partenaires

A l’entame de son intervention, le Directeur Général de l’ANADER précisera que « L’ANADER est l’outil principal du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), dans la mise en œuvre des grands projets agricoles». Les actions de l’ANADER sont réalisées dans le cadre du service public, mais aussi dans celui de divers partenariats avec le concours de l’Etat de Côte d’Ivoire. L’ANADER est l’outil mis à la disposition de toute initiative de développement rural va-t-il ajouter.

Abordant le chapitre sur la contribution de l’ANADER au développement de l’agriculture et du monde rural ivoirien, le Directeur Général de l’ANADER a indiqué que l’accent est mis sur la productivité au niveau de toutes les filières agricoles et sur la professionnalisation des exploitants du monde rural en intégrant les aspects de qualité, de durabilité, de genre et de changements climatiques. Il a, ensuite, fait un exposé linéaire et détaillé sur les différents acquis majeurs de l’Agence notamment en matière de cultures d’exportation et de rentes, de cultures vivrières et de développement des filières animalières.

Concernant les cultures d’exportation, dominées par le binôme café-cacao, le Directeur Général de l’ANADER a fait savoir que l’Agence est très active dans la conduite du programme national dénommé « Quantité-Qualité-Croissance (2QC) », dont les volets transfert de technologies, formation des producteurs et lutte contre la maladie du « swollen shoot » lui sont confiés. L’intervention de l’Agence a également permis la vulgarisation efficace de nouvelles variétés de plants à haut rendement dans le milieu rural, grâce au concours du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA).Pour preuve, il fait allusion à l’augmentation de la valeur marchande du cacao ivoirien et au record de production de 2015, avec plus 1,5 million de tonnes.

Quant à la culture del’anacarde, les conseils et le suivi quotidien effectué par l’ANADER sur le terrain ont permis de hisser ladite culture au rang des cultures d’exportation avec 450 000 tonnes de noix de cajou brutes en 2012, 700 000 tonnes en 2015, plaçant la Côte d’Ivoire au 1^er rang mondial des producteurs de noix brutes, précise le Directeur Général de l’ANADER.

Le vivrier Ivoirien qui, fait l’objet d’une forte demande tant sur le plan national que dans la sous-région, bénéficie de plusieurs programmes mis en œuvre par l’ANADER dans le cadre de différents partenariats.Pour donner quelques exemples majeurs, le Directeur Général de l’ANADER citera,notamment, le Programme de la Sécurité Alimentaire (PSA) mis en œuvre depuis 2013 pourpalier audéficit d’approvisionnement du marché national en vivrier. Ainsi l’ANADER prévoit, entre autres, la mise en place de de 500 ha de cultures maraîchères (aubergine, tomate et gombo) à partir de septembre 2016 pour livrer 15 000 tonnes de produits au premier trimestre 2017 et 2000 ha de boutures de manioc pour la création de 10 000 ha de plantation avec une production d’environ 400 000 tonnes de manioc frais en 2018, le Programme de Productivité Agricole de l’Afrique de l’Ouest (PPAAO)pour la vulgarisation de semences à haut rendement et le transfert de technologiesefficace au niveau des denrées majeures (filières Racine-Tubercule-plantain, céréale, etc.).

Au sujet du riz qui, constitue un élément majeur dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire en Côte d’Ivoire, Dr Sidiki CISSE a rappelé que l’ANADER a assuré la maîtrise d’œuvre de plusieurs projets dont le Projet riz-nord en partenariat avec la Coopération Allemande de 1995 à 2000 et le « Projet d’Urgence, de Réhabilitation et de Relance des Activités Rizicoles dans les Régions du Tonkpi, du Guemon et du Cavally (PURRAR-TGC) » qui a permis de relancer l’appareil de production rizicole dans la région ouest du Pays, avec l’encadrement de plus de 10 000 ménages qui ont reçu les intrants nécessaires pour l’exploitation de  3000 ha de bas-fonds. Pour clore le chapitre des acquis de la filière riz, le Directeur Général a laissé entendre que l’ANADER a toujours œuvré pour le développement de la filière, le Centre de Formation ANADER de Grand-Lahou est en effet, dédié à la riziculture et à la mécanisation.

Concernant les ressources animales qui constituent le deuxième volet du monde rural, le Directeur Général de l’ANADER a soutenu que le développement de la filière animale fait partie des préoccupations majeures de l’Agence. L’ANADER s’intéresse en effet, à tous les exploitants de la filière de l’aquaculture au bovin à travers la formation, le suivi et le transfert de technologies en matière de production et de reproduction, pour une gestion professionnelle de leurs activités et le développement durable de la filière. Le Programme National de Sélection Ovine (PNSO) qu’abrite l’ANADER en est un exemple, car l’objectif est de booster la productivité des filières animales et halieutiques afin d’assurer un approvisionnement durable du marché et réduire ainsi les importations, a-t- il ajouté.

À l’instar de son rôle de conseil agricole, l’ANADER ouvre aussi à la lutte contre les pandémies en milieu rural (paludisme, SIDA, Ebola), à l’organisation et à la gestion des OrganisationsProfessionnelles Agricoles (OPA), et à la mise en place de plan stratégique de   développement  (PSD).Il s’agit, entre autres, de la réalisation de 17 Plans Stratégiques de Développement (PSD) pour le compte de Conseils Régionaux, 6 pour les communes,8 PSD pour des Sociétés Coopératives et 166 Plans de Développement Local (PDL) élaborés et mis en œuvre dans diverses localités du Pays.

Pour conclure son exposé, Dr. Sidiki CISSE, Directeur Général de l’ANADER, a exhorté les exploitants du monde rural à changer de comportement relativement au contexte du changement climatique, car l’ANADER, en tant que leader du conseil agricole en Côte d’Ivoire, opte résolument pour la proactivité. À l’instar du Projet « E-Extension », récemment mis en œuvre, dont l’objectif est de palier aux contraintes de temps et de distance, en apportant le conseil agricole à l’exploitant à travers lesTechnologies de l’Information et de la Communication(TIC), dans la recherche d’un maximum d’efficacité. Il a terminé son proposen invitant les jeunes à s’intéresser à l’agriculture non pas par échec dans les autres domaines d’activité, mais par amour et par prise de conscience, car dit-il, « l’armenucléaire de demain c’est l’arme alimentaire ».

Source: ivoireagro.com