09 septembre 2020 (ivoireagro.com) Le travail infantile dans la chaîne d’approvisionnement mondiale du cacao reste un problème préoccupant. D’après la Fondation International Cocoa Initiative (ICI), les efforts de lutte restent limités malgré les différents engagements pris par les parties prenantes ces dernières années.
L’industrie mondiale du cacao a encore du chemin à faire pour parvenir à une lutte efficace contre le travail des enfants dans la filière. C’est ce qu’estime la Fondation International Cocoa Initiative (ICI) active sur cette problématique.
Si elle reconnaît que des efforts ont été effectués ces dernières années, l’organisme indique toutefois que les systèmes de protection infantile n’ont couvert que 10 à 20 % de la chaîne d’approvisionnement du cacao en 2020.
Alors que les multinationales comme Nestlé et Mars se sont engagées à limiter ou éradiquer le travail infantile, le phénomène reste encore préoccupant selon l’organisation helvétique qui avance qu’un enfant sur trois est impliqué dans le travail dans les zones de production.
Dans un communiqué, l’ICI indique vouloir participer plus activement à cette lutte dans le cadre d’une nouvelle stratégie s’étendant sur la période 2021-2026.
Cette feuille de route est axée sur la construction de chaînes d’approvisionnement responsable, la coordination des efforts avec les autres parties prenantes et un plaidoyer pour un environnement réglementaire plus strict. Elle ambitionne d’atteindre d’ici 2025, 1,7 million d’enfants exposés au travail à risque dont 25 % directement et 75 % grâce aux efforts concertés avec d’autres acteurs.
« Cette nouvelle stratégie est ambitieuse. Nous comptons parvenir à une couverture complète des risques liés au travail des enfants et au travail forcé dans toute la chaîne d’approvisionnement du cacao au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce qui implique d’atteindre 70 % d’enfants de plus que dans le cadre de notre stratégie précédente », explique Nick Weatherill (photo), directeur de la Fondation.
L’organisation estime avoir amélioré de manière directe entre 2015 et 2019, la protection de 380 000 enfants dans les communautés de production de cacao.
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agenceeofin