Mercredi 9 Juillet 2014 |  burkinagro.net   beninagro.net   nigeragro.net   togoagro.net
 Français  ?
Langue
 

    350F/KG le prix  du caoutchouc en avril

Untitled Document
   ESPACE PUBLICITAIRE
   WEB TV








   DOCUMENTATION
   LES STRUCTURES FINANCIERES
   INTRANTS & EQUIPEMENTS
       AGRICOLES
   ALIMENTS ET PRODUITS
       VETERINAIRES
   PRODUITS PHYTOSANITAIRES
   ECOLES & CABINETS
   EQUIPEMENTS ET
      CONSTRUCTIONS
   INFORMATIQUE
   PACKAGE, LOGISTIQUE ET
      TRANSIT
   SECURITE
   LES INTERPROFESSIONS
   RÉSEAUX SOCIAUX

05/03/2020 Les acteurs ivoiriens du cacao plaident pour leur survie face aux primes de cacao certifié durable

05 février 2020 (ivoreagro.com) CommodAfrica s'est fait l'écho vendredi dernier de la difficulté que les négociants ivoiriens avaient pour s'approvisionner en fèves et donc honorer leurs contrats. Des négociations avec le Conseil du café cacao (CCC) et le Groupement professionnel des exportateurs de café et de cacao de Côte d'Ivoire (Gepex), réunissant  les multinationales impliquées dans la filière cacao, se sont déroulées la semaine dernière.

Notre confrère Abidjan.net a interrogé le Secrétariat général du Groupement des négociants ivoiriens (GNI) et publie aujourd'hui ses réponses dont nous nous faisons l'écho ci-dessous.

Rappelons, au préalable, que les acteurs ivoiriens de la filière comprennent les membres du GNI qui ont des "capacités réelles d'achat de 250 000 tonnes" et ceux non membres du GNI qui représentent 150 000 t, soit un total de 400 000 t sur une production nationale d'environ 2 millions de tonnes (Mt). Concrètement, le GNI demande un  contact direct avec les clients que sont les chocolatiers internationaux et non avec le seul Gepex, et que les exportateurs internationaux acceptent de partager avec les transformateurs et exportateurs ivoiriens ces primes de certification des chocolatiers pour un volume de 200 000 t de cacao certifié durable.

Et il y a urgence car, selon le Secrétariat général du GNI, tous les opérateurs ivoiriens sont touchés. "Tous les transformateurs et exportateurs ivoiriens qui opèrent en propre, qu’ils soient du GNI ou pas, sont menacés de faillite, car ils ne peuvent plus acheter de fèves de cacao, qu’elles soient certifiées ou non (appelées fèves ordinaires ou conventionnelles). D’ailleurs plusieurs sont en train de fermer, le dernier étant le transformateur Susco."

Les cacaos certifiés et ordinaires indissociables aujourd'hui

Le cœur du problème est qu'on ne peut plus, en Côte d'Ivoire aujourd'hui, acheter du cacao lambda sans aussi acheter du cacao certifié qui est plus cher, car tous les intermédiaires et les producteurs, "que ce soit des gérants de coopératives ou des commerçants, imposent, pour livrer du cacao ordinaire, qu’on leur achète aussi du cacao certifié durable, et donc qu’ils reçoivent des primes de cacao certifié durable."

"Or, il se trouve que les chocolatiers donnent 97 à 99% des primes certifiées aux sociétés internationales installées en Côte d’Ivoire. Les sociétés internationales en Côte d’Ivoire sont donc les seuls à pouvoir acquérir tout le cacao, celui certifié et non certifié."

Actuellement, selon le GNI, 50% du cacao ivoirien serait certifié, soit un million de tonnes (Mt) sur 2 Mt. Il est acheté au prix de stabilisation auquel s'ajoute cette prime de certification ce que seules les multinationales sont en mesure d'acheter. Cela ne serait pas grave en soi si elles n'obligeaient pas les intermédiaires à leur livrer aussi du cacao non certifié.

"Ces primes de certification provoquent par conséquent des sur-paiements et des distorsions sur le marché et permettent donc aux acteurs qui les payent, c’est-à-dire les sociétés internationales installées en Côte d’Ivoire, d’acheter tout le cacao au détriment des acteurs ivoiriens qui eux ne disposent pas de contrat de cacao certifié", précise le GNI à notre confrère Abidjan.net.

Le paiement direct des primes de certification aux producteurs

Les exportateurs locaux risquent-ils de faire défaut par rapport à leurs engagements contractuels ? Non, précise encore le GNI, car le Conseil café-cacao (CCC) "impose à ceux qui ont acheté trop de stocks par rapport à leurs contrats d’exportation, de revendre leur surplus aux autres afin que ceux-ci puissent honorer leurs contrats d’exportation. Grace à cela, nous allons donc, cette année, être en mesure d’exporter le cacao et ne pas faire défaut."

L'autre option qu'aurait pu choisir le CCC mais qu'il n'a pas fait, selon le GNI, aurait été "d’enlever les contrats d’exportation (déblocages) aux acteurs ivoiriens qui n’ont pas pu acheter le cacao en raison de l’avantage concurrentiel que confèrent les primes de certification aux acteurs internationaux installés en Côte d’Ivoire pour les réattribuer à ceux qui ont des surplus de stocks. En effet, les sociétés internationales réunies au Gepex sont très demandeuses de ces contrats d’exportation." Cela aurait signé une quasi mort des opérateurs ivoiriens dont "une grande partie", qui avait fait défaut en 2017, a déjà été éliminée par le CCC.

A la question de notre confrère sur la destination des primes de certification, le GNI répond : " 90 % de leurs valeurs [les primes de certification, ndlr] sont destinées aux producteurs. Mais, contrairement au Ghana, le marché en Côte d’Ivoire est organisé avec des intermédiaires qui sont, soit gérants de coopératives, soit des commençants appelés traitants. Tous les organes de certification, comme Rainforest/Utz, Fairtrade, acceptent, depuis de longues années, de certifier des intermédiaires commerçants qui reçoivent les primes de certification des chocolatiers et qui ont la responsabilité, dans ce schéma de certification propre à la Cote d’Ivoire, de remettre ces primes aux producteurs. Sans rentrer dans ce débat, et tout en étant reconnaissants des efforts des chocolatiers, au GNI nous demandons depuis notre création, le paiement direct des primes de certification aux producteurs, notamment via le mobile money, pour ceux qui n’ont pas de comptes bancaires. Nous pourrions aussi imaginer que le CCC soit en charge de payer les producteurs directement, au lieu que les paiements soient faits à des intermédiaires par les transformateurs ou exportateurs, cela éviterait les conflits d’intérêts."

Source: commodafrica

    Actualité
06/03/24    Traçabilité dans les filières huile de palme et caoutchouc naturel : la SIFCA met en exergue l’expérience ivoirienne
06/03/24 Traçabilité dans les filières huile de palme et caoutchouc naturel : la SIFCA met en exergue l’expérience ivoirienne
Lire+
(ivoireagro.com) Le 60e Salon international de l’agriculture de Paris (SIA) ...
 

03/03/24  Côte d’Ivoire-Industrialisation : Abidjan accueille bientôt un salon
03/03/24 Côte d’Ivoire-Industrialisation : Abidjan accueille bientôt un salon
Lire+
(ivoireagro.com) Le Salon international pour la promotion et l’industrialisa...
 

15/01/24  Journée d'hommage aux producteurs de café-cacao : Les planteurs invités à se faire recenser
15/01/24 Journée d'hommage aux producteurs de café-cacao : Les planteurs invités à se faire recenser
Lire+
  (ivoireagro.com) A l'initiative de l'Union des producteurs de c...
 

26/12/23 Contrebande de cacao: l'inquiétude monte en Côte d'Ivoire
26/12/23 Contrebande de cacao: l'inquiétude monte en Côte d'Ivoire
Lire+
(ivoireagro.com) L'ampleur de la fuite de cacao aux frontières inqui&eg...
 

14/11/23  Cacao : après une 7e augmentation en trois mois, le prix du kilogramme de fèves atteint 2 000 FCFA au Cameroun
14/11/23 Cacao : après une 7e augmentation en trois mois, le prix du kilogramme de fèves atteint 2 000 FCFA au Cameroun
Lire+
(ivoireagro.com) - Depuis le 10 novembre 2023, le prix maximum du kilogramme ...
 

25/10/23   Caoutchouc : la Côte d’Ivoire s’engage dans la zéro déforestation mais quid du financement
25/10/23 Caoutchouc : la Côte d’Ivoire s’engage dans la zéro déforestation mais quid du financement
Lire+
(ivoireagro.com) Montée en puissance du caoutchouc en Côte d’Iv...
 

25/10/23   La récolte ouest-africaine d’anacarde a grimpé de 15 % à 3 millions de tonnes en 2023 (estimations N’kalô)
25/10/23 La récolte ouest-africaine d’anacarde a grimpé de 15 % à 3 millions de tonnes en 2023 (estimations N’kalô)
Lire+
(ivoireagro.com) - En Afrique de l’Ouest, l’anacarde est devenu en moi...
 

25/10/23  Formation agricole : la Côte d’Ivoire et la France misent sur le service civique en réciprocité
25/10/23 Formation agricole : la Côte d’Ivoire et la France misent sur le service civique en réciprocité
Lire+
  (ivoireagro.com) Lors du Salon de l’Agriculture et des Ressources...
 

16/10/23   La Côte d’Ivoire et le Ghana vont ajuster les plans et normes de traçabilité du cacao (Communiqué)
16/10/23 La Côte d’Ivoire et le Ghana vont ajuster les plans et normes de traçabilité du cacao (Communiqué)
Lire+
  (ivoireagro.com) Dans la cadre de l’Initiative Côte d&rsquo...
 

12/10/23 L’IFC et l’OCP lancent une plateforme dédiée au financement de l’agriculture en Afrique
12/10/23 L’IFC et l’OCP lancent une plateforme dédiée au financement de l’agriculture en Afrique
Lire+
(ivoireagro.com) En marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et...
 

 

Suivant Dernier
 
 
 © 2013 1er Portail de l'Agriculture en Côte d'Ivoire Conception :    |  Haut de page