30 janvier 2020 (ivoireagro.com) La Banque centrale du Nigeria (CBN) a annoncé un déficit d’approvisionnement en tomates de $ 2,5 milliards, elle appelle les investisseurs à entrer dans la chaine de valeur de la tomate et se dit prête à les soutenir dans leurs démarches afin de combler ce manque, souligne AgroNigeria.
La production de tomates du Nigeria atteint 1,701 millions de tonnes chaque année, alors que la consommation annuelle du pays est estimée à 2,93 millions de tommes. Le Nigéria atteint donc un déficit d’approvisionnement de 1,2 million de tonnes chaque année qui se chiffre à $ 2,5 millions par an.
La Banque centrale du Nigéria a interdit l’importation de 41 articles dans le pays afin de stimuler la production locale, une mesure qui permis la création de Champion des produits de base qui ont grandement stimulés la production de tomates et ont aidé au renforcement des liens de bout en bout dans la chaîne de valeur, de l’approvisionnement en intrant au consommateur. L’arrêt des importations a mobilisé 140 848 agriculteurs venus de différentes associations à produire des tomates dans 25 Etats du Nigéria.
Selon la CBN, l’arrivée de nouveaux agriculteurs doit être accompagnée : « Ils doivent être financés dans le cadre du programme des emprunteurs d'ancrage (ABP), où ils seraient liés à des transformateurs proximaux le cas échéant, ou financés pour produire des fruits frais pour la consommation directe, ce qui constitue la plus grande utilisation de la tomate au Nigéria ».
Ouverture de l’usine Tomato Jos Farming and Processing dans l’Etat de Kaduna
Le Nigéria est le 2e producteur de tomates d’Afrique, le 14e au monde, mais ne compte qu’une poignée d’usines de transformations. Le pays possède la plus grande surface cultivée en tomate fraiche d’Afrique avec 521 000 hectares, devant l’Egypte et ses 214 000 hectares. Parmi les nouvelles usines de transformation de tomates du Nigeria, Tomate Jos a été inaugurée lundi à Kangimi, rappelle Premium Times Nigeria.
Mira Mehta, fondatrice et directrice générale de Tomato Jos, souligne que son entreprise a l'intention d'investir N 10,25 milliards ($ 28,2 millions) sur cinq ans dans ses activités agricoles, de transformation et de commercialisation. Il est à noter que N 1,5 milliard ($ 4,13 millions) a déjà été investi, et une nouvelle fois N 1,5 milliard a été dépensé à la construction et à l’installation de l’usine. L’entreprise fournit déjà 2 500 emplois et souhaite mettre en valeur 3 000 hectares de cultures afin que l’usine puisse produire 80 à 100 tonnes par jour.
Le gouverneur El-Rufai témoigne de l’importance et de la popularité de l’Etat de Kaduna dans le secteur agricole. L’Etat est doté d’un potentiel agricole important, avec de vastes terres arables et de nombreuses sources d'eau, et est le premier producteur de maïs, de gingembre, de sorgho et de tomates du pays. En outre, l’Etat observe est classé comme le "numéro 1" pour faire des affaires selon le rapport Doing Business de la Banque mondiale. Enfin, le gouverneur conclue sur ces mots : « Il est impératif d'encourager et de soutenir le secteur privé pour créer des emplois, transférer des compétences et des technologies et contribuer aux revenus publics. Nous avons souvent dit que notre approche des affaires était simple : nous sommes très amicaux et nous devenons plus amicaux avec ceux qui créent des emplois et paient des impôts ».