31 octobre 2019 (ivoireagro.com) Le pays cesse de filer un mauvais coton... Un brin humoristique facile qui frise la bonne humeur tant la situation de la filière ivoirienne semble se décanter. En effet, le Conseil coton-anacarde a organisé hier à Grand-Bassam un atelier de définition de la stratégie de relance de l’industrie textile et de l’habillement en Côte d’Ivoire, troisième producteur africain de coton, afin que la filière soit l’un des atouts de l’agro-industrie ivoirienne, souligne abidjan.net. Etaient réunis des industriels, stylistes, modéliste, producteurs de coton et le représentant du ministre de l’Agriculture et du développement rural, N’Guettia Yao.
Alors que la plupart des unités de transformation du pays sont en sous-activités, peu compétitives et témoignent de faibles rendements, le représentant du ministre croit en une filière cotonnière de deuxième et de troisième transformation, source d'emplois durables, de revenus au profit des acteurs de la filière coton. Il déclare vouloir industrialiser la filière.
Cette volonté s'affirme également sur fond de lutte contre la fraude de textiles venant de Chine. « Le coton transformé en Chine sous forme de pagnes et de vêtements est remis en fraude dans nos pays africains, puisque la plupart des produits fabriqués en Chine ne viennent en fraude que sur nos économies, en particulier celle de la Côte d'Ivoire » souligne le président de l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d'Ivoire (UGECI) et PDG d'Uniwax, Jean-Louis Menudier.
20% du coton ivoirien traité sur place
L’occasion pour lui d’affirmer la volonté de deux de ses partenaires de construire en Côte d’Ivoire « deux grosses unités de textile, le premier en 2020 et le second probablement en 2021 » souligne l’APA.
Rappelons que les unités textiles FTG, Cotivo, Utexi traitent 20 % de la production de coton fibre du pays (25 000 tonnes) et permettent d’approvisionner les unités de production d’imprimés tels que Uniwax, Texicodi et Ivtex.
Le gouvernement a adopté une politique industrielle de relance de la filière textile depuis 2012 avec la réhabilitation de l’existant, la promotion de l’investissement et la création d’une zone franche. Des mesures qui ont boosté l’activité de la filière et a augmenté de 17 % le nombre de producteurs de coton (88 407 à 103 336 producteurs) et de 24 % les surfaces semées. Des modifications qui ont augmenté la production de coton de 13 % (fixé à 468 953 t) en 2018/19 et de passer du 4e au 3e rang des producteurs de coton africain.