La mangue fraîche est le 3ème fruit exporté par la Côte d’Ivoire et le pays en est le 3ème fournisseur du marché européen avec 32 400 tonnes (t) annuellement, selon un communiqué. Cependant, sur une production d’environ 180 000 t par an, les difficultés d’écoulement liées à l’étroitesse du marché intérieur et les maladies des fruits provoquent le pourrissement de près de 40 % de la production.
D'où la création, le 13 décembre dernier à Korhogo, au nord du pays, de l'interprofession "Inter-Mangue". Pascal Silué Nembelessini, exportateur, a été élu à l'unanimité président pour quatre ans, renouvelable une fois, par les 49 délégués représentant les producteurs, exportateurs, techniciens, commerçants, etc. A l'occasion de l'assemblée générale constitutive de l'interprofession, il a dévoilé un plan quinquennal tendant à tripler la production sur les cinq prochaines années et à conquéreur de nouveaux marchés comme l'Afrique du Nord et le Moyen Orient afin de réduire la dépendance à l'égard du marché européen, selon Lepointsur.com.
Rappelons que la filière mangue a bénéficié en 2015 d'une campagne phytosanitaire lancée par le gouvernement (FCFA 1,7 milliard) pour traiter 20 000 ha de vergers contre les mouches de fruits. Avec le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (Firca), il a, en outre, financé l’installation de trois unités de séchage à Korhogo, Boundiali et Ferké qui produisent et commercialisent la mangue séchée, principalement destinée à l’exportation. Ceci a boosté la filière, a permis de restaurer d'anciens vergers et créer de nouvelles plantations.