31 octobre 2018 (ivoireagro.com) Les géants de l’agroalimentaire Nestlé et Cargill feront de nouveau face aux tribunaux pour répondre aux accusations de travaux forcés dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire émises par six anciens enfants esclaves originaires du Mali. Les plaignants disent avoir été kidnappés et forcés à travailler jusqu’à 14 heures par jour dans les plantations de cacao sans une rémunération.
Selon Bloomberg, une cour d’appel fédérale de San Francisco a rejeté mardi, un verdict datant de 2017 qui avait classé l’affaire en raison de l’incapacité des victimes à établir le lien entre les activités des groupes basés aux USA et de présumées pratiques d’esclavage.
D’après l’instance judiciaire, les compagnies étaient bien conscientes que le travail infantile forcé, était répandu en Côte d’Ivoire et leur pouvoir économique leur permettait de contrôler la production de cacao dans le pays. Par ailleurs, indique la Cour, des employés des unités américaines des deux groupes auraient approuvé des paiements d’argent de poche aux cultivateurs afin de s’assurer un approvisionnement en cacao à un prix qui ne serait pas durable sans le travail forcé des enfants.
De leur côté, les entreprises épinglées font valoir leur engagement dans la lutte contre le travail des enfants et rejettent toute complicité dans la mise en œuvre de telles pratiques. « Nous avons des politiques explicites contre cela et nous travaillons avec d’autres parties prenantes pour combattre ce problème social global.», a affirmé l’unité de Nestlé basée aux USA.
« Nous ne laisserons pas ces procédures judiciaires nous empêcher de travailler activement chaque jour pour protéger les droits de l’homme, avec un engagement indéfectible de traiter les personnes avec dignité et respect dans le lieu de travail et dans les communautés où nous opérons.», martèle pour sa part, Cargill.
Pour rappel, ce revirement marque un nouvel épisode dans la bataille que se livrent les deux parties depuis 2005.
Source:
agence ecofin