30 juillet 2018 (ivoireagro.com) L'Association Nationale des Coopératives Agricoles de Côte d'Ivoire (ANACACI) vient d'organiser une conférence de presse en demandant la ténue des états généraux du Conseil café cacao le vendredi 27 juillet 2018 à son siège à Cocody Angré.
Cette conférence de presse a été animée par M. Penatirgue SORO PCA del'ANACACI, et assistés de M. Kassy AKA président du collectif des présidents des sociétés coopératives du Haut Sassandra et vice président de l'ANACACI, et de M. Michel KOUAKOU président de la société coopérative CAC Cooper et par ailleurs secrétaire générale de l' ANACACI.
''L'objectif de cette conférence de presse est d'interpeler les toutes les parties prenantes de la filière café cacao sur l'extrême urgence la ténue des états généraux du Conseil café cacao afin d'établir un diagnostic qui identifiera les points forts et les points faibles du système de fonctionnement du Conseil café cacao depuis 2011'' expliqua le PCA Penatirgue SORO. Celui-ci a souligné que ces états généraux s'inscrivent dans la logique d'une démarche qualité , afin de permettre au Conseil café cacao d'atteindre ses objectifs. ''Nous les producteurs de café cacao voudrions apporter notre contribution à l'atteinte des objectifs fixés au Conseil café cacao , cela nous évitera probablement de vivre dans l'incertitude du prix garanti, en tenant compte de nos avis'' souligna PCA Penatirgue SORO.
Cette initiative de demande des états généraux du Conseil café cacao est motivée par plusieurs constats effectués par les producteurs, comme celui de la non commercialisation actuellement du café, suscitant ainsi des inquiétudes chez ces derniers concernant la prochaine campagne 2018-2019. Parmi ces inquiétudes l'on note :
1) Le non respect du prix garanti: Alors que le prix fixé par l'Etat était sensé être respecté par les acheteurs, ces dernières campagnes enregistrent des cas de non respect du prix fixé bord champ aux exploitants agricoles, au détriment de ceux-ci.
2) La mévente du café et du cacao: les campagnes de 2015 à 2018 ont enregistré d'énormes difficultés au niveau de la commercialisation bord champ comme à l'export. Il avait été enregistré des stocks importants de cacao dans les entrepôts des sociétés coopératives à l'intérieur du pays comme celui des deux ports .
3) La non amélioration des conditions de vie des producteurs: la variation en baisse de 30% du revenu des exploitants agricoles ( avec un prix de 1000 à 700 fcfa des campagnes 2016/2017 à 2017/2018) ne peut ainsi favoriser l'amélioration des conditions de vie des producteurs. Cela est accentué par le non respect du prix garanti bord champ et la mévente du café cacao.
4) Le collège des producteurs de café cacao inexistant : en dépit des tentatives de la création du collège des producteurs de café cacao avec des plusieurs rencontres effectuées dont celles du 26 juillet 2018 qui instauré un comité de conciliation dirigé par M. AKA N'GOAN Mathias PCA de l'Association Nationale des Organisations Professionnelles Agricoles de Côte d'Ivoire, ce collège n'a pu être mis sur pieds. Or la mise en place de l'interprofession de la filière café cacao est l'un de objectifs à atteindre du Conseil café cacao.
M. Penatirgue SORO a profité de l'occasion pour rappeler les actions fortes menées par le Conseil café cacao concernant la politique des bonnes pratiques agricoles qui ont permis d'avoir une qualité du produit récolté, et le reprofilage des voies pour l'acheminement des produits. Il a conclu ses propos en soulignant que la vision du président de république qui est faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020 passe nécessairement par un secteur agricole fort et autonome.
Source:
ivoireagro.com