19 janvier 2018 (ivoireagro.com) Le Ghana devrait réduire son prix garanti au planteur lors de sa prochaine campagne intermédiaire qui démarre début juillet et s'achève fin septembre.
Le nouveau prix au planteur serait de 70% du cours mondial de la fève, a déclaré hier à Reuters le ministre adjoint des Finances, Charles Adu Boahen. Un prix ainsi exprimé en pourcentage afin que, dorénavant, il s'ajuste automatiquement aux fluctuations des cours internationaux.
Rappelons que, jusqu'à maintenant, le Ghana avait été réticent à abaisser le prix garanti au planteur, actuellement de 7 600 cedis ($ 1 700) la tonne, alors que les cours mondiaux se sont effondrés et que son voisin, la Côte d'Ivoire, n°1 mondial de la fève, a abaissé son propre prix garanti au planteur dès le démarrage de la récolte intermédiaire 2016/17, soit au 1er avril dernier, à FCFA 700 le kilo ($ 1 309) la tonne.
L'écart de prix entre les deux pays attise les flux frauduleux de fèves. En outre, ce prix au planteur représente 83% du cours mondial alors que 90% du cacao ghanéen est exporté vers l'Europe sur la base de contrats à terme.
Aujourd'hui, le Ghana ne peut visiblement plus supporter le fardeau financier que représente ce niveau de prix au cacaoculteur face aux actuels prix internationaux. "Nous avons un trou de 2 milliards de cedis ($ 440 millions) pour cette campagne dû à ce que nous n'avons pas abaissé le prix", a expliqué Charles Adu Boahen.
L'année dernière, le Cocobod avait dit ne plus rien rester dans le fonds de stabilisation qui était doté de 320 millions de cedis et qui était destiné à amortir la chute des cours mondiaux.
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