10 juillet 2017 (ivoireagro.com) La fusion de Rainforest Alliance et de UTZ vise à simplifier le processus de certification des cacaoculteurs. Actuellement, plus de 180 000 d’entre eux sont certifiés deux fois, une fois pour chaque norme.
Dans le secteur du cacao, les deux plus importants organismes de certification, Rainforest Alliance et UTZ, ont annoncé, en juin 2017, leur intention de fusionner dans le courant de l’année. Selon le réseau INKOTA, ces deux organismes devraient publier, d’ici le début de 2019, une nouvelle norme commune.
Le nouvel organisme, qui s’appellera Rainforest Alliance, créera une norme de certification commune qui simplifiera la certification des cacaoculteurs. La nouvelle norme de durabilité associera les points forts des actuelles normes SAN et UTZ et s’appellera la Rainforest Alliance Standard (norme autonome Rainforest Alliance). La future Rainforest Alliance restera membre du réseau pour une agriculture durable (Sustainable Agriculture Network – SAN).
La Rainforest Alliance a annoncé que les détenteurs d’un certificat ne devront plus se soumettre qu’à un unique processus de vérification. En conséquence, il sera plus facile pour les cacaoculteurs, les coopératives de producteurs et les entreprises d’obtenir une certification valable de respect des normes de durabilité leur permettant d’adopter des solutions innovantes dans leurs chaînes de prestation.
La simplification du processus de certification profitera également à 182 000 producteurs de cacao, de café et de thé qui sont actuellement certifiés deux fois (une fois pour chaque norme). Avec ce système, les nouvelles exploitations auront la possibilité d’investir plus efficacement dans la durabilité et ne seront plus confrontées à la double charge administrative les obligeant à travailler avec deux normes et deux systèmes de certification.
Ensemble, UTZ et Rainforest Alliance certifient près de 40 pour cent de la récolte mondiale de fèves de cacao. Toutefois, selon le réseau INKOTA, ces organismes de certification sont critiqués pour l’insuffisance de leurs normes. Contrairement à Fairtrade, par exemple, ni Rainforest Alliance ni UTZ ne garantissent un prix minimum pour le cacao. INKOTA critique le fait que, dans la situation actuelle qui a vu le prix du cacao chuter de plus d’un tiers en quelques mois, ces deux organismes n’offrent aucune protection aux cacaoculteurs.
Source:
ivoireagro.com