09 juin 2017 (ivoireagro.com) En 2017, la facture alimentaire mondiale devrait atteindre $ 1,312 trillions, selon les dernières prévisions de la FAO publiées dans son rapport semestriel Perspectives de l'alimentation paru aujourd'hui. Si confirmé, ceci représenterait une hausse de 10,6%, ou encore de $ 125,5 milliards, par rapport aux importations en 2016.
Les importations alimentaires de l'Afrique sub-saharienne atteindrait la somme de $ 41,3 milliards en 2017, en hausse de 11% ou encore de $ 4,1 milliards sur 2016. Cette progression du sous-continent serait donc supérieure à celle mondiale. Toutefois, la part de l'Afrique sub-saharienne dans la facture mondiale d'importations alimentaires demeure quasiment inchangée, à 3,1%.
Si, au niveau mondial, les légumes et fruits figurent en haut de la liste des produits alimentaires importés, en Afrique sub-saharienne ce sont, sans grande surprise, les céréales -le riz- qui pèsent le plus lourd. Leur poids, d'ailleurs, grossit : $ 10,8 milliards attendus en 2017 contre $ 10,5% en 2016. Ceci dit, la progression n'est que de 2,8% alors que, rappelons-le, la facture alimentaire globale sub-saharienne a progressé de 11%.
Beaucoup plus spectaculaire est la flambée des importations africaines d'huiles végétales (mais non les graines oléagineuses) et de graisses animales, au second rang des produits alimentaires importés par le sous-continent. Elles passeraient, selon les estimations de la FAO, de $ 4,6 milliards en 2016 à $ 5,9 milliards cette année, soit un bond de 28,2%. A noter qu'au niveau mondial, ces flux s'envolent également, enregistrant une progression de 22,2%. Ainsi, la part de l'Afrique sub-saharienne dans les importations mondiales de ces huiles et graisse grossit légèrement, tout en demeurant modeste, à 5,1% en 2017 contre 4,8% l'année dernière.
Le sucre passerait au troisième rang des importations alimentaires subsahariennes en 2017, faisant reculer à la quatrième place les importations de poissons. Le sous-continent importerait pour $ 4,5 milliards contre $ 3,7 milliards en 2016, soit une hausse de 21,6% en valeur alors qu'au niveau mondial, la progression -car progression il y a aussi- serait de 14,7%. Et ce n'est pas une question de prix mondial du sucre puisque, après avoir fortement grimpé en 2016, passant de 14,97 cents la livre (lb) le 4 janvier, à 19,50 cents/lb au 30 décembre, le roux perd depuis fin février sur le marché à terme de New York, revenant quasiment à son point de départ d'il y a un an: il cote aujourd'hui à New York 14,27 cents.
Donc, après le sucre, le poisson serait, cette année, en 4ème position des importations alimentaires d'Afrique sub-saharienne, à $ 4,2 milliards, la même facture qu'en 2016.
Viennent ensuite les légumes et fruits qui, curieusement, représentent tout de même un coût de $ 3,5 milliards pour l'Afrique sub-saharienne, à égalité sur 2016. La viande vient après, avec, d'ailleurs, une facture en baisse, à $ 3 milliard contre $ 3,4 milliards en 2016, mais les produits laitiers, quant à eux, feraient un bond de 33%, tout en demeurant, là aussi, modeste, à $ 2,4 milliards.
Les achats de boissons tropicales seraient à $ 1,5 milliard, estime la FAO, en progression de 7%, mais les importations de graines oléagineuses par l'Afrique sub-saharienne baisseraient à $300 millions.
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commoda