11 janvier 2017 (ivoireagro.com) L’équipe d’ivoireagro.com a rencontré au service de traumatologie du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville, M. Adama Sidibe acheteur de café cacao, à été fusillé avec un calibre 12 par des bandits et, depuis 5 mois réside dans ce CHU.
Les faits remontent au samedi 10 septembre vers 11h30mn, lors que M. Adama Sidibe comme d’habitude, effectuant ses opérations d’achat de café cacao, revenait cette fois de Gueyo, localité située à 70km de Soubré. Ce dernier a été intercepté alors qu’il se rendait sur sa moto à Soubré, par 3 gangsters, dont un parmi ceux-ci a automatiquement fait usage de son arme de calibre 12 sur M. Adama Sidibe. Il espérait extorquer une somme d’argent à leur victime, mais malheureusement celui avait déjà effectué un dépôt.
La victime a été évacuée aux Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) de Soubré, puis, de Gagnoa et enfin au CHU de Treichville le même jour, vue son état critique.
Marié et père de 4 enfants, M. Adama Sidibe est inquiet sur la santé de bras. ‘’ Je ne sais pas si je vais retrouver l’usage de mon bras droit, et je me demande si je pourrai reprendre mon activé car cela fait 20 ans que je suis dedans’’ : laissait-il entendre.
Il a été atteint par balle au bras droit, au ventre et à la poitrine. Il a déjà subi 2 opérations chirurgicales. Il faut le souligner que M. Adama Sidibe est un miraculeux, car ce sont au total 10 balles qui ont été retirées de son corps. Il devrait subir une greffe de la peau au niveau de son bras et une autre intervention chirurgicale du bras droit.
C’est au total plus de 2 millions de fcfa dépensés à ce jour pour les soins. M. Adama Sidibe sollicite l’aide des autorités de la filière café cacao et de toute personne de bonne volonté pour faire face à sa situation.
Malgré les efforts que consent le Conseil du Café Cacao en la matière notamment avec des dons en logistique aux forces de l’ordre pour assurer la sécurité, force est de constater que parmi toutes les filières agricoles en Côte d’Ivoire, l’insécurité dans la filière café cacao est très récurrente. Cela a des répercutions directes sur les différentes chaînes de valeurs de la filière.
A l’instar des filières d’hévéaculture et de palmier, qui ont pu mettre en place une organisation et réduire ainsi le niveau d’insécurité dans leur secteur, il n’y a pas de raison que la filière café cacao ne puisse pas son tour réduire son niveau d’insécurité. Cependant il faudrait une réorganisation de son système actuel des transactions.
La proximité des banques agricoles dans les grandes zones de productions et les sous préfectures sera un moyen de lutter contre cette insécurité selon M. Maurice Sawadogo planteur de café cacao dans la région d’Abengourou.
Source:
ivoireagro.com