
Un consortium, composé de producteurs, d'environnementalistes et de groupes de la société civile nigériane, a saisi la National Bio-safety Management Agency (NABMA), l'agence nationale de régulation du secteur alimentaire, pour la dissuader d'autoriser la commercialisation de maïs et de coton génétiquement modifiés. C'est ce que rapporte l' agence de presse News Agency of Nigeria.
Cette réaction intervient alors que la firme Monsanto Agricultural Nigeria Limited a soumis, à la NABMA, un projet d'essai de deux variétés de maïs GM (génétiquement modifié) dans plusieurs localités du pays. La compagnie demande également une autorisation pour la commercialisation de coton GM sur le marché de Zaria et d'autres localités.
Cette nouvelle a fait l'effet d'une douche froide pour des producteurs et spécialistes des questions environnementales qui craignent les conséquences, non seulement économiques mais aussi et surtout sanitaires. « Les OGM n'apportent que la misère économique dans le secteur du coton. Le 20 mars 2015, l'Agence internationale pour la recherche sur le cancer ( IARC) avait d'ailleurs établi que le glyphosate était ''probablement cancérigène pour l'homme''. Et il est également scientifiquement prouvé que cette composante des OGM pose de sérieux risques pour l'environnement », a déclaré l'environnementaliste Nnimmo Bassey, membre du consortium, dans un communiqué de presse, lundi.
Le consortium, qui regroupe plus de 100 entités, pour un effectif de plus de 5 millions de Nigérians, espère convaincre la NABMA de ne pas reproduire le « fiasco » de l'expérience du coton GM dans d'autres pays africains, en l'occurrence le Burkina Faso.
Source:
agence ecofin