
(ivoireagro.com) En Inde, près d’un tiers des exportations de riz prévues ce mois-ci est bloqué par manque de disponibilités de train de fret. La plupart des traders ont donc arrêté de signer des contrats d’exportations sur le mois de février pour éviter des frais de surestarie, le terme maritime pour retard.
Ces volumes portent sur plus de 500 000 tonnes (t) de riz non-basmati qui doivent être transportées par trains notamment de l’Etat producteur de Chhattisgarh vers les ports de l’Est du pays, ont expliqué à Reuters des traders. Ceci fait partie du million et demi de tonnes de riz que l’Inde avait prévu d’exporter ce mois-ci.
« Les cargaisons ne peuvent pas bouger des centres de production vers les ports en raison du faible nombre de train de fret », a confirmé Nitin Gupta, vice-président du géant du négoce Olam. « Comme il n’y a pas de visibilité sur la disponibilité des trains, personne ne propose de nouvelles cargaisons. »
« Pour les expéditions à court terme, les acheteurs asiatiques et africains se sont tournés pour le moment vers la Thaïlande, Myanmar et le Pakistan. Les exportations indiennes pourraient chuter ce premier trimestre à mars », indique un négociant. Ceci fait donc l’affaire des rivaux de l’Inde dont le Vietnam sur cette filière.
Rappelons que l’Inde est le plus grand exportateur mondial de riz. En 2021, le géant asiatique a représenté quasiment la moitié des expéditions mondiales de riz, ses volumes faisant un bond de 45% par rapport à 2020 pour atteindre un record de 21,4 millions de tonnes (Mt). Ceci a représenté plus que les ventes cumulées des trois autres plus grands exportateurs que sont la Thaïlande, Myanmar et le Cambodge, selon les données statistiques provisoires du gouvernement indien. Ci-après des graphiques créés par Reuters sur la base des chiffres du Département américain de l’Agriculture (USDA) et qui remontent à septembre dernier mais illustrent bien la montée phénoménale de l’Inde et son omniprésence sur le marché.
Source:
commodafrica