
(ivoireagro.com) - Dans son récent « test prévisionnel de conjoncture », un document trimestriel de nature prospective dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) indique que le Cameroun pourrait voir sa production de cacao baisse au cours de la saison 2021-2022.
« L’augmentation de la production de cacao de 12% en 2020/2021 (292 471 tonnes) par rapport à 2019/2020 (257 374 t) est une performance qui risquerait ne pas être égalée en 2021/2022 », indique la Banque centrale. Comme raisons avancées pour expliquer cette prévision baissière, la Beac évoque en premier lieu, le « phénomène du repos végétatif ». Comme son nom l’indique, ce phénomène renvoie à la période pendant laquelle les végétaux se mettent au repos, ralentissent leurs fonctions vitales et stoppent toute croissance pour économiser de l’énergie. Ce qui va impacter leur production.
La deuxième raison évoquée par la Beac pour expliquer cette prévision à la baisse de la production du cacao est « la persistance de l’insécurité dans le Sud-Ouest, l’un des principaux bassins de production du Cameroun ». En effet, la zone connaît une crise sécuritaire entretenue par des belligérants qui réclament la sécession de la zone anglophone au Cameroun. Pour ce faire, ils instaurent des villes mortes, des kidnappings et terrorisent tous ceux qui veulent mener des activités économiques ou autres. Cela impacte, entre autres, la production cacaoyère de la région, car, les agriculteurs ne peuvent pas mener leurs activités comme d’ordinaire.
Selon le plan de relance de la filière, le Cameroun avait pour but d’atteindre les 600 000 tonnes par an en 2020. Mais le pays peine toujours à atteindre même la moitié de cette projection.
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ecofin