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Se départir de l’élan bureaucratique, être sur le terrain pour être proche des agriculteurs pour un encadrement efficace. C’est la stratégie que privilégie l’Organisation non gouvernementale (ONG) agricole "YO-BIE". Qui, en langue Agni, signifie : «Faire, et en faisant se faire». C’est donc sous cette dénomination, servant à la fois de leitmotiv, que cette organisation entend lutter contre la faim et la pauvreté, par l’autosuffisance alimentaire. Dans le département d’Adiaké, "YO-BIE" œuvre donc pour que les populations, en particulier les travailleurs de la terre, profitent davantage des ressources agricoles ou environnementales et sortent enfin de la pauvreté et de l’ignorance…agricole.
A 4 km d’Adiaké, précisément sur la route du village de Mélékoukro, un "Champ école et expérimental" a ouvert ses portes depuis 1999. Son initiateur, Dr Bosso N’guetta, ingénieur agronome à la retraite, est un véritable passionné de la terre et de l’agriculture. Depuis qu’il a cessé ses activités dans l’administration ivoirienne et au sein d’un certain nombre d’organisations internationales, il s’est engagé à mettre sa longue et riche expérience au service de la jeunesse ivoirienne. Particulièrement, celle de sa région. Cet engagement lui est venu du constat de la chute des produits de pêche; activité jusque là fortement génératrice de revenu pour les populations du Département d’Adiaké.
Dr Bosso est convaincu que l’élevage de canard et de poulet peut, non seulement offrir des aliments protéiques de substitution, mais aussi que cette activité peut être une alternative économique pour les agriculteurs de la région. L’idée est aussitôt couchée sur papier, pour devenir un projet. Lequel projet a connu un début de réalisation, il y a 12 ans, avec l’acquisition de 10 hectares de terre sur lesquelles des expériences sont menées. L’objectif, à terme, est de développer les capacités humaines contribuant à l’amélioration des performances de l’agriculture.
Pour y parvenir, Dr Bosso mettra un accent particulier sur la formation. C’est ainsi que les premiers agriculteurs issus d’un groupement expérimental de huit (8) personnes a vu le jour dans cette ferme agro-pastorale. Ces jeunes, sous la houlette de leurs encadreurs, ont appris à s’organiser, à travailler en équipe, à mettre ensemble leurs ressources. En un mot, ils se sont formés à l’installation et au métier d’agriculteur. Sur la base d’un programme rigoureux mettant en exergue l’exploitation polyvalente de l’élevage, de la culture et de la régénération forestière.
Riches de leurs nouveaux acquis, ces jeunes ont même réalisé des prouesses techniques; atteignant de bons résultats au niveau de l’élevage de canards (à grande échelle) et de poulet fermier. Ces différentes productions ont montré, de façon claire et sans ambiguïté, que la volaille peut être élevée de manière rentable en ferme. Il en est de même de l’intensification de la culture concomitante du binôme "Maïs-manioc" sur le même sol; avec des nouvelles technologies et techniques de culture intensive. Cela, dira Dr Bosso N’guetta, a l’avantage de préserver le patrimoine qu’est la terre; prenant du coup le contre-pied de la pratique de cultivateurs traditionnels.
La différence entre les résultats obtenus par les pensionnaires du "Champ école et expérimental" et ceux des cultivateurs est bien perceptible. A travers, notamment la maîtrise des techniques culturales. Cela se perçoit par ailleurs à travers l’amélioration des grains de maïs, l’apport d’engrais (naturel), le respect du calendrier de culture… Le résultat de cette pratique est plus qu’extraordinaire. La terre d’expérimentation, qui était appauvrie, s’est régénérée. A en croire Dr Bosso N’guetta, le secret de cette régénérescence se trouve dans l’intégration de l’élevage sous forêt au système cultural.
En effet, il a été donné à l’initiateur du "Champ école et expérimental" de constater que la culture du maïs est un maillon essentiel d’intégration de l’élevage sous forêt au système cultural. En l’espace de 1 à 2 mois, le pied de maïs produit une grande quantité la paille. Celle-ci se retrouve plus tard dans le sol. Cette intégration à la terre produit une matière organique qui enrichit le sol. Cette découverte et ses bienfaits en matière de régénération forestière ont été expérimentés et maîtrisés au bout de 5 années d’expérimentation.
Les échos de ces avancées qualitatives ont naturellement dépassé les frontières d’Adiaké. Puisqu’une trentaine d’étudiants issus de quelques grandes écoles ivoiriennes ont visité ce "Champ école et expérimental" dans le cadre de leur stage. L’apport théorique de ces étudiants, conjugué à l’expérience pratique des pensionnaires du champ école ont permis d’atteindre des résultats satisfaisants, répétés en grandeur nature sur une superficie de 3 ha. Et très bientôt dans l’écosystème de toute la région d’Adiaké, en attendant d’espérer vulgariser ces techniques au niveau de tout le pays.
SENI Firmin
Source: ivoiregion
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