Au Ghana, le secteur du cacao affronte encore une difficulté supplémentaire. Selon l’association des compagnies d’achat agréées, la politique du régulateur en matière de fonds d’amorçage pénalise actuellement l’activité de ces acteurs. Samuel Anane, président de cette association, a indiqué que la décision du Conseil ghanéen du cacao (Cocobod), de n’autoriser que les banques universelles à financer ces besoins en capitaux grévait les performances des acheteurs agréés.
Selon le dirigeant, les banques commerciales ne peuvent fournir que 150 millions de cedis de fonds d’amorçage, ce qui est bien en deçà des besoins des acheteurs qui varient entre 1,5 milliard et 2 milliards de cedis. Et de poursuivre en indiquant que cette situation avait provoqué la fermeture de deux acheteurs tandis que six autres voient leur activité tourner fortement au ralenti. Environ 10 000 personnes ont déjà perdu leur emploi tandis que 5000 personnes devraient suivre si le ministère des finances du Ghana n’intervient pas.
Les analystes indiquent que cette situation a contribué à la contre-performance enregistrée la saison dernière par le cacao ghanéen dont les responsables ont du revoir à la baisse les prévisions de production. Le pays n’a pu produire que 732 000 tonnes contre un million de tonnes attendues.
Source:
agence ecofin