17 février 2020 (ivoireagro.com) Les ministres ouest-africains de la Communauté économnique des Etats d’Afrique de l’Ouest se sont réunis samedi pour tenter de trouver des solutions à la décision du Nigeria de fermer ses frontières terrestres avec le Bénin et le Niger en août dernier pour enrayer la contrebande du riz et autres produits.
Cette décision «touche aux racines de notre groupement - la libre circulation des personnes et des biens», a déclaré Salou Djibo, chef de l'armée nigérienne, lors de la conférence à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Ajoutant, selon l’AFP, que "La fermeture unilatérale des frontières va à l'encontre de tous les traités commerciaux et de libre circulation signés par le Nigeria dans le cadre de la CEDEAO ».
Cette décision a attiré la colère des voisins du Nigéria, en particulier du Bénin, qui partage une frontière terrestre économiquement vitale et où de nombreux citoyens prospèrent en exportant vers le plus grand marché africain de 190 millions de personnes.
«Notre groupement vit des moments difficiles», a estimé l'Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO. Ajoutant : «Nous sommes affaiblis par la fermeture des frontières entre le Niger, le Nigéria et le Bénin depuis six mois et cela a eu un impact négatif sur les volumes d'échanges dans le bloc en 2019 et 2020. Cette fermeture a eu de profondes répercussions sur le commerce, sur les opérateurs économiques sans oublier les consommateurs qui doutent aujourd'hui de notre communauté.»
Source:
commodafrica