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(ivoireagro.com) La production mondiale de blé pourrait chuter pour la première fois en quatre ans, à 745 Mt en 2222/23 contre 750,1 Mt en 2021/22, estime FranceAgriMer dans son rapport publié mercredi. Il cite le Conseil International des céréales (CIC) qui table sur un rebond de la production mondiale de blé dur (+10% à 33,9 Mt) et d’orge (148,6 Mt contre 146,1 Mt en 2021/22) en 2022/23, en raison de meilleures récoltes dans certains pays notamment au Canada, mais prévoit un recul de la production mondiale de blé tendre (746 Mt contre 750,1 Mt en 2021/22) et de maïs (1197,19 Mt contre 1209,96 Mt en 2021/22).
Ceci impacte lourdement l'Afrique de l'Ouest dont la consommation céréalière a triplé en moins de 30 ans, selon Inter-Réseaux dans uen étude fin 2021.
S'agissant du commerce mondial de blé tendre, FranceAgriMer estime qu’il baisserait à 184,4 millions de tonnes (Mt) en 2022/23 contre 187,1 Mt en 2021/22 en raison du ralentissement de la demande chinoise et de la cherté des prix qui limite les achats des pays importateurs. Pour le blé dur, le commerce bondirait à 8,6 Mt contre 6 Mt en 2021/22. A noter l’effondrement des exportations ukrainiennes de maïs, de blé et d’orges mais la progression des exportations de céréales russes.
Le commerce mondial de maïs baisserait à 170,86 Mt en 2022/23 contre 174,72 Mt la campagne précédente, selon FranceAgriMer, comme les échanges d’orge qui passeraient de 32,8 Mt à 29,3 Mt en 2022/23.
Quant aux prévisions d’exportations françaises, FranceAgriMer a révisé à la baisse ses estimations de ventes à l’étranger de blé tendre, qui seraient de 9,25 millions de tonnes (Mt) vers les pays tiers dont l’Afrique (-250 000 tonnes par rapport aux prévisions d’avril) et à moins de 8 Mt vers l’Union européenne (- 60 000 tonnes). Ainsi, le stock de blé français s’alourdirait ainsi à plus de 3,2 Mt en fin de campagne, au plus haut depuis 2015.
Après un tassement courant avril, les prix du blé meunier sur Euronext sont en effet repartis à la hausse et dépassent à nouveau les € 400 la tonne : la tonne valait € 406 le 6 mai.
Si FranceAgriMer ne cite pas l'Afrique ni aucun pays africains parmi les importaters de céréales car leurs volumes sont bien inférieurs aux grands pays qui font et défont le commerce mondial, il n'en demeure pas moins que l'Afrique de l'Ouest est lourdement impacté par les fluctations des disponibilités mondiales en céréales et par l'évolution des cours.
Selon l'étude d'Inter-Réseaux fin 2021, l'Afrique de l'Ouest consomme chaque année entre 62 et 65 Mt de céréales.
"La consommation céréalière a triplé en moins de 30 ans, pendant que la population ouest africaine a été multipliée par 2,5. Cette hausse est principalement imputable à l’augmentation de la consommation du riz, du maïs et du blé. La part du riz est de plus en plus importante dans la consommation céréalière des pays ouest africains, avec une augmentation de la demande de 6% par an. La consommation de maïs et des produits dérivés du blé connaît une évolution similaire, avec une augmentation de la demande par tête". Mais la région en produit quasiment pes de blé.
La production céréalière régionale a fortement augmenté, mais pas aussi vite que la demande. Le blé représente 8% de la demande céréalière alors que la production régionale est quasi nulle. Toujours selon Inter-Réseaux, 40% des importations agroalimentaires de l’Afrique de l’Ouest sont des céréales.
Source: commodafrica
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